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Pays : Mozambique

Année d'évaluation : 2018-2019
Valeur d'achat: Env. 1.4 millards d'euros (2018)

Organisme chef de file : Ministère de l'économie et des finances du Mozambique

Partenaires principaux : Banque mondiale (BM), Département britannique pour le développement international (DFID), Société allemande pour la coopération internationale GmbH (GIZ)

Contexte

L'architecture institutionnelle actuelle du gouvernement pour les marchés publics au Mozambique se compose de deux domaines clés pour les marchés publics : Les marchés publics de base et les marchés publics des entreprises d'État. Au niveau politique, l'institution principale pour ces deux domaines est le ministère de l'Économie et des Finances (MEF). Le CEDSIF (Centre de développement du système d'information financière) est une agence autonome qui soutient le programme technologique du MEF, y compris les marchés publics électroniques.


Bien qu'en net recul après la crise de la dette de 2016, les marchés publics représentent toujours une part importante de l'économie : 33 % des dépenses publiques et environ 10 % du PIB en 2018 (contre 54 % et 22 %, respectivement, en 2014). Même une augmentation relativement faible de l'efficacité peut facilement se traduire par des services publics plus rapides et de meilleure qualité pour les citoyens. En outre, les marchés publics sont une source importante de revenus pour le secteur privé local, contribuant à la création d'emplois, ce qui est une grande priorité du gouvernement du Maroc, à un moment où environ 500 000 jeunes entrent sur le marché du travail chaque année.


Dans ce contexte, le gouvernement du Mozambique (GOM) a décidé d'entreprendre une évaluation MAPS afin d'avoir une meilleure visibilité des défis existants en matière de marchés publics et des opportunités à venir.

Processus

 

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L'évaluation a été réalisée de septembre 2018 à juin 2019, à l'initiative du gouvernement du Mozambique (GOM) par l'intermédiaire de l'Unité fonctionnelle de supervision des marchés publics (UFSA). Elle a été réalisée avec le soutien financier direct de la Banque mondiale et du Département britannique pour le développement international (DFID) et une contribution substantielle de la Société allemande pour la coopération internationale GmbH (GIZ) et a bénéficié des conseils et orientations d'autres partenaires internationaux, notamment l'Union européenne (UE), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD), Affaires mondiales Canada (AMC), l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), l'ambassade de Suisse, l'Agence belge de développement (ENABEL) et la Direction générale de la coopération et du développement (DGCS).

Résultats clés et impacts

Malgré les progrès significatifs réalisés au cours des dernières années, l'évaluation a permis d'identifier plusieurs défis, dont les suivants :

  • L'application de la réglementation par les entités adjudicatrices est faible et les contraintes budgétaires entravent l'attribution des contrats.
  • L'inefficacité de la passation des marchés, notamment la fragmentation des contrats, les taux élevés de passation directe des marchés et les coûts de publicité disproportionnés, sont autant d'obstacles à l'obtention d'un bon rapport qualité-prix.
  • La faiblesse de la planification de la passation des marchés et de la gestion des contrats contribue aux retards de paiement et aux mauvais résultats.
  • Les capacités des entités adjudicatrices sont limitées, ce qui est exacerbé par des taux de rotation élevés et des structures de formation inadéquates.
  • L'engagement des parties prenantes, en particulier avec le secteur privé, reste modeste, ce qui empêche une participation et un dialogue efficaces.
  • L'absence de marchés publics en ligne et la soumission d'informations incomplètes affectent le suivi des performances et constituent un obstacle important à l'amélioration du système.
  • La perception de la corruption dans les marchés publics reste élevée, ce qui a un impact sur les opérations commerciales. Les institutions concernées manquent de ressources pour faire face à l'évolution de leurs responsabilités.

Ces défis, ainsi que d'autres, ont été relevés grâce à une série de recommandations regroupées dans un plan d'action stratégique comportant quatre objectifs primordiaux :

  1. Renforcer l'autorité et la capacité de l'agence principale de passation des marchés publics, l'UFSA, afin qu'elle puisse s'acquitter efficacement de ses fonctions. Continuer à améliorer le cadre juridique des marchés publics.
  2. Adopter une approche plus stratégique et plus rentable de la gestion des marchés publics et des contrats afin d'accroître l'efficacité de l'utilisation des fonds publics et de la prestation des services publics.
  3. Créer une masse critique de responsables des marchés publics par la certification, la professionnalisation, la formation continue et le soutien technique.
  4. Améliorer l'accès du secteur privé aux marchés publics et promouvoir sa participation effective.

Chaque objectif est assorti d'un certain nombre d'initiatives, assorties d'un calendrier et d'institutions responsables, toutes détaillées dans le résumé du rapport.